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Santé

Comment reprogrammer votre cerveau pour produire de la joie… et plus !

Cet article écrit par Kaïa Roman pour l’institut Hippocrate pourra peut-être vous donner des pistes pour une transformation intérieure si vous en ressentez le besoin et surtout la motivation, pour changer votre vie.

Un autre auteur et éducateur très célèbre, Joe Dispenza, évoque aussi (et avec le plus grand talent, à la fois d’orateur durant ses conférences et ateliers, et de pédagogue aussi dans ses ouvrages) cette capacité que nous avons de recâbler notre cerveau. Je vous suggère d’ailleurs de lire son excellent livre : Le placebo, c’est vous (dans lequel il mentionne, entre autres témoignages, des guérisons* considérées comme « miraculeuses » –toutes les pathologies semblent concernées après ce travail de recâblage, dont la sienne qui a déterminé le reste de sa vie)… Voir aussi cette vidéo.

* On peut d’ailleurs se poser des questions en observant qu’à traitement identique (quel qu’il soit), à maladie au même stade, certains guérissent et d’autres pas… Hors la possibilité, selon ses croyances, d’un destin/karma qui déterminerait l’heure de notre départ, on peut raisonnablement penser que (il s’avère que c’est la conclusion à laquelle beaucoup, et de plus en plus, de thérapeutes adhèrent) : l’état intérieur mental, émotionnel, spirituel, est déterminant dans la guérison.

Où se situe votre joie ? C’est une question bizarre. Peut-être pensez-vous que la joie se trouve dans votre cœur ou peut-être bien considérez-vous la joie comme un état d’esprit ?

Il s’avère, selon les scientifiques, que la joie trouve son origine dans le système limbique du cerveau; la partie du cerveau qui contrôle les émotions, le comportement et la mémoire à long terme. Contrairement au bonheur, qui est une expérience cognitive située dans le néocortex du cerveau, la joie est une émotion que nous ressentons sans pensée consciente. Nous ressentons la joie sans y penser, et nous pouvons entraîner nos cerveaux à la ressentir souvent.

Les émotions sont une habitude

Juste comme n’importe quelle action répétitive, notre état émotionnel devient une habitude. Pour la plus grande partie de ma vie, mon habitude émotionnelle se trouvait être une forme de peur. Depuis ma petite enfance, j’ai été une inquiète  perpétuelle. J’ai un souvenir très vif de mes 4 ans dans un restaurant avec ma maman et son petit ami d’alors, qui se trouvait être un clown professionnel. Le repas fut très distrayant, le repas fut mon préféré, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me faire du souci pour tout et n’importe quoi.

« Détends-toi simplement, Kaïa ! » implorait ma mère. Je gémissais : « J’essaie aussi dur que je le peux ! ». C’est l’histoire de ma vie. Bien que mon extérieur ressemblait souvent au Jardin d’Éden, mon intérieur se sentait souvent comme l’Armageddon.

Votre cerveau et la peur

Notre complexe amygdalien, le centre de la peur dans notre cerveau, est conçu pour percevoir le stress à travers les réactions primaires du « combattre, fuir ou se figer ». Quand l’amygdale est active, pour être sûre que nous disposions de toute la puissance du cerveau pour transporter la réponse instinctive, elle limite l’activité du cortex préfrontal, qui se trouve être là où sont produits la pensée logique, les décisions claires et les choix rationnels.

Nous ne pouvons simplement pas être au mieux de nos pensées et de notre capacité à résoudre les problèmes quand nous sommes dans un état de peur.

La peur met aussi en marche le système nerveux sympathique, le directeur de projet du corps, pour la réponse combattre-ou-fuir qui déclenche les hormones, telles que adrénaline, noradrénaline et cortisol de façon à nous booster pour la bataille. Le système nerveux sympathique accélère le rythme cardiaque, augmente la pression sanguine, ralentit la digestion, contracte les vaisseaux sanguins, dilate les pupilles et peut provoque un rétrécissement du champ visuel, des tremblements et une quantité d’autres symptômes physiques.

Nos corps sont des mécanismes incroyables avec des systèmes tels que ceux-la pour nous maintenir en vie, ce qui est formidable quand vous êtes en danger. Mais voici le problème : nous ne pouvons pas soutenir des niveaux de peur élevés durant un long moment avant que nos glandes surrénales s’épuisent, que nos cellules se détériorent à cause d’une surabondance de cortisol et que nous devenions épuisés et malades.

Le programme Joie

J’ai finalement touché le fond peu avant mon 40ème anniversaire. J’avais établi des plans dont je pouvais parler, mais je me suis retrouvée en train d’examiner ce qu’était réellement le but de tous mes plans.

Finalement, je voulais simplement de la joie et, en dépit des apparences, je la ressentais rarement.

Je savais que j’avais besoin de me libérer des griffes de la peur qui m’avaient enserrée la plus grande partie de ma vie. Alors j’établis mon ultime projet : Le projet de la Joie, en consacrant 30 jours à la tâche singulière de recâbler mon cerveau pour produire de la joie, dans l’espoir qu’un mois changerait ma vie entière.

Bien que j’avais lu des livres et des blogs durant des années qui me disaient de « me relaxer », de « penser positif », de « rester calme », de « ne pas me faire de souci, d’être heureuse », je n’avais toujours aucune idée de la façon d’y parvenir. Alors, quand j’ai pris le Programme Joie en tant qu’expérience scientifique à part entière, je devins déterminée à utiliser à mon avantage la neurobiologie derrière l’expérience de Joie.

Ce que j’ai découvert, pour mon plus grand plaisir, fut que 30 jours c’est assez long pour installer de nouvelles habitudes et, le plus important, que les nouvelles habitudes se réduisaient à cinq actions quotidiennes faciles. Vous n’avez même pas besoin de mettre de côté un mois entier pour tenter un essai.

Comme le fait de manger sain, la joie est une habitude que nous devons pratiquer régulièrement de façon à en recueillir les bénéfices. Par la pratique intentionnelle d’avoir de nouvelles pensées, d’utiliser de nouveaux mots et de faire de nouvelles actions, j’ai changé mon expérience de vie. Je ne suis pas heureuse tout le temps, mais ça n’est pas le problème. J’ai finalement compris comment vivre dans la joie.

Cinq actions quotidiennes pour booster votre Joie

    1. Se concentrer sur la gratitude : La façon la plus rapide de produire de la joie est de vous concentrer sur les choses que vous appréciez. Chaque jour, faites une liste, même si elle est déjà dans votre tête, des choses dont vous êtes reconnaissant(e). Les sentiments de gratitude relâchent de la dopamine, un neurotransmetteur du bien-être dans le cerveau. Quand vous baignez votre cerveau dans cette expérience chimique, vous vous prédisposez à en recevoir plus.
    2. Pratiquer la pleine conscience : La pleine conscience est simplement l’acte d’apporter de la conscience au moment présent. De profondes respirations calment l’amygdale du cerveau et entrainent votre cerveau et votre corps à rester calme au milieu des pensées et des émotions tourbillonnantes. Avec même une courte pratique, la pleine conscience peut altérer votre cerveau de façon profonde.
    3. Boostez les hormones du bonheur : Quatre neurochimiques principaux produits dans le cerveau ont une forte influence sur les sensations que nous avons associées à la joie : endorphines, sérotonine, dopamine et ocytocine. La bonne nouvelle est que ces neurochimiques peuvent facilement être influencés par des actions quotidiennes, telles que l’exercice, passer du temps dehors, sourire plus souvent, et donner des câlins.
    4. Choisir l’optimisme : Grâce au processus de la neuroplasticité, notre cerveau développe des circuits neuronaux sur lesquels, comme sur de vieilles autoroutes, il peut voyager dessus régulièrement parce qu’elles sont familières. En choisissant des pensées, des mots et des actions positives à chaque occasionen se concentrant sur les solutions plutôt que sur les problèmesvous entrainez votre cerveau à former des circuits neuronaux pour l’optimisme, qui est associé à une plus grande joie.
    5. Donner aux autres : Donner est une façon excellente de produire de la joie. Les actes de gentillesse relâchent de la dopamine, à la fois pour le donneur et pour le receveur. Vous pouvez recevoir ces bénéfices de bien-être en donnant aussi peu qu’un sourire ou un compliment ou aussi grand que vous pouvez imaginer.

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